Leçons d'Ukraine (3/3). Nos Dépendances
L'année 2022 confirme une contradiction qu'enseigne l'histoire. La puissance économique de l'Europe passe aussi par le sous-sol de la Russie. C'est pourquoi les Européens ne peuvent se passer Kremlin.
Depuis deux mois déjà, quel plaisir de publier sur Back/Future. J’y trouve mon compte, et j’espère que vous aussi ! Que de nouveautés depuis… et à venir !
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En janvier, pour rendre l’aventure plus plaisante encore, je vous proposerai de nouveaux contenus. Je pense à ces petites pépites mensuelles que seront les “Dossiers bleus”. Là encore, la qualité (celle qui fait la différence) sera au rendez-vous. On y ajoutera l’exclusivité. D’autre part, je confirmerai mon incursion sur YouTube avec des contenus vraiment chouettes.
Ces nouveautés confirment une chose. La passion et le cœur à l’ouvrage vont en s’accroissant. Avec toujours cette même exigence : se situer à la croisée des temps et, de là, livrer régulièrement des réflexions de qualité !
A la veille des Fêtes, je vous propose de clore la série “Leçons d’Ukraine”. Après “Les Empires contre-attaquent” (1/3) et “Les lauriers sanglants de la résistance” (2/3), voici un troisième retour d’expérience : “Nos Dépendances” (3/3).
Bonne lecture à vous, et à l’année prochaine !
1/6. Il y a quelques jours, je suis allé me promener sur Google Trends. Pour me réchauffer les doigts, j’ai pianoté le mot “Énergie”. Voici les résultats de 2022.
Il semble qu’en France, on associe l’énergie 1) à Total Energies, par homonymie et parce que l’entreprise est une actrice-clé du secteur énergétique mondial ; 2) à l’intervention de l’État jusque dans le budget des ménages ; 3) à la continuité de la fourniture énergétique, au travail comme à la maison ; 4) à l’inflation, l’enfant caché de la pandémie et de la fermeture de la Chine ; 5) aux tensions sociales pour partie liées à la déstabilisation du marché européen de l’énergie.
Depuis février 2022, le thème de l’énergie (donc des matières-premières) inonde les esprits, les inquiète et les embrume.
Back/Future propose d’y voir un peu plus clair.
2/6. L’année 2022 montre que, sans énergie démultiplicatrice, “notre” monde est incapable de fonctionner. Du moins, à plein régime. Serait-ce une bonne nouvelle ? Les pays occidentaux profiteraient-ils de cette crise pour repenser leur modèle énergétique et économique ? Il semble que non, du moins à court terme.
Contrairement à ce qu’on croit, les crises sont rarement des “opportunités”, ni des occasions d’aller de l’avant. La réalité invalide, à ce titre, la “théorie du choc” chère à l’École de Chicago. Plus volontiers, les crises et les chocs crispent les systèmes sur leurs défauts structurels. Quand on a peur, comment pourrait-on penser à un meilleur avenir ? L’Allemagne retrouve le goût du charbon. La France découvre que son parc nucléaire est épuisé (ce qu’on savait depuis longtemps).
Quant à la Russie et l’Ukraine…
Comme tous les conflits, la guerre d’Ukraine est profondément rétrograde pour l’Humanité et la Nature. Que dire de ces milliers de véhicules militaires vétustes qui roulent, s’affrontent, explosent et sur-polluent les sols et l’atmosphère ? De ces camions-citernes, de ces dépôts et de ces raffineries visées en priorité ? Plus que jamais, le XXe siècle porte son ombre sur le nôtre. Des fois, on a même l’impression que l’Histoire tourne en boucle.
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